Carte géographique - Potosí

Potosí
Potosí est une ville de Bolivie et la capitale du département de Potosí. Son nom vient du quechua Potojsi qui signifie « tonnerre ». Elle se trouve à une altitude de 4070 m et comptait environ 164,480 habitants en 2007. C'est une des villes les plus hautes du monde, construite au pied du Cerro Rico (« Montagne riche »), une montagne de minerai d'argent qui domine la ville de ses 4782 m.

La vieille ville fait partie de la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1987, et sur la liste du patrimoine mondial en péril depuis 2014 , notamment en raison de la dégradation potentielle du site par les opérations minières et de la relative incapacité à mettre en œuvre la législation protectrice.

Potosí est fondée en 1545 pour exploiter la mine proche. Durant près de 60 ans, l'Europe bénéficie du métal précieux qu'exploite l'État espagnol : l'argent extrait de la montagne dans des quantités colossales est acheminé, de même que l'argent mexicain, en Espagne, via la Flotte des Indes. Il alimente les caisses de la couronne espagnole et sert à entretenir sa flotte, ses armées, et certains ouvrages de prestiges, Escurial, et Palais royal d'Aranjuez compris. L'argent est la base de tous les échanges internationaux, et l'Empire espagnol est la porte d'entrée de cet argent, tant vers l'Europe que vers l'Asie. Il ne sert plus à développer l'économie locale espagnole, y provoquant même une forte inflation, mais bien à payer les fournitures produites par les pays européens. Louis XIV écrit à cette époque : . L'Espagne sort affaiblie de ce que l'on appelle pourtant aujourd'hui le « Siècle d'or espagnol », tandis que les conditions dans le reste de l'Europe sont propices au développement industriel.

Encore aujourd'hui, l'expression vale un Potosí (« cela vaut un Potosí » — citation du Don Quichotte) s'emploie en espagnol à peu près avec le même sens que l'expression française « c'est le Pérou », dont l'origine historique est la même ; Potosí appartenant originellement à la région du Haut-Pérou.

À la fin du siècle, les Basques sont bien établis dans la ville, et constituent une partie substantielle de ses habitants, et un groupe principal occupé de l’extraction des minéraux. Ils se sont réunis dans une confédération qui s'oppose à celle des Vicuñas, formée par la plupart des Espagnols non Basques, créoles, métisses, et natifs. En 1621, des tensions donnent lieu à un conflit armé qui dure trois ans. La couronne espagnole soutient dans un premier temps les Basques, et les Vicuñas sont réprimés. La couronne pousse finalement les factions à un compromis, qui se matérialise dans le mariage du fils et de la fille des dirigeants des deux confédérations, Francisco Oyanume et le general Castillo en 1624.

Le minerai d'argent est extrait par le travail forcé des Indiens, institué par Francisco de Toledo par une transformation de l'institution inca de la mita. La ville devient rapidement la ville la plus peuplée d'Amérique derrière Mexico, avec au moins 200,000 habitants. Elle dépasse en tout cas Londres, Paris, Rome ou Seville. Grâce à Potosi, le Haut-Pérou, cette steppe d'une altitude moyenne de 3000 mètres, devient la région la plus riche et la plus peuplée d'Amérique du Sud. En dépit de l'énormité des parcours et la faible densité de la population, Potosi est le centre de consommation, mais aussi le centre de distribution, de ravitaillement, de répartition pour tous les bassins miniers du Haut-Pérou.

Des milliers d'Indiens meurent des suites de problèmes respiratoires causés par la poussière dans les mines, ou bloqués dans celles-ci après des éboulements. On dit (avec beaucoup d'exagération) que la quantité d'argent extraite des mines de Potosi suffirait à construire un pont au-dessus de l'Atlantique pour relier Potosì à la péninsule Ibérique, mais les ossements de mineurs morts dans des accidents y suffiraient également. Après 1800, l'argent se fait rare et l'étain devient la première ressource. La ville entame son déclin économique. Milieu, une compagnie nord-américaine exploite de l'étain et du zinc, et fait vivre 25000 personnes. Aujourd'hui, bien que déclarées épuisées, les mines sont toujours exploitées artisanalement par les habitants, dans des conditions de sécurité toujours désastreuses pour les mineurs.

Au cours de la Guerre d'indépendance (1809-1825), Potosí est particulièrement convoitée. La ville passe à plusieurs reprises des mains des Royalistes à celles des Patriotes. Les excès de la Première armée auxiliaire argentine, sous le commandement de Castelli, conduisent à un fort désir d'indépendance et focalisent de forts ressentiments à l'égard de l'Argentine. Au cours de cette occupation, il y a de nombreuses exactions et une grande anarchie, à tel point que Potosí en devient indéfendable.

Lorsque arrive la Seconde armée auxiliaire, celle-ci est chaleureusement reçue et son commandant, Belgrano, fait beaucoup pour remédier aux blessures occasionnées par Castelli. Quand son armée doit se retirer, Belgrano prend la décision calculée de détruire la Casa de Moneda. Comme les habitants refusent de l'évacuer, l'explosion devrait se traduire par une hécatombe. Cependant le désastre est évité, non pas par l'Argentine qui était déjà en fuite, mais par les habitants qui ont éteint la mèche.

Les relations tissées par Belgrano sont balayées d'un seul coup. Deux autres expéditions parties d'Argentine s'empareront de Potosí. 
Carte géographique - Potosí
Pays - Bolivie
Drapeau de la Bolivie
La Bolivie, en forme longue l'État plurinational de Bolivie (en espagnol : Bolivia et Estado Plurinacional de Bolivia, en quechua : Bulibiya et Bulibiya Mama llaqta, en aymara : Wuliwya et Wuliwya Suyu, en guarani : Volívia et Tetã Volívia), est un pays enclavé d'Amérique du Sud entouré par le Brésil au nord-est, le Paraguay au sud-est, l'Argentine au sud, le Chili au sud-ouest et le Pérou à l'ouest-nord-ouest.

Avant la colonisation européenne, le territoire bolivien appartenait à l'empire inca, qui était le plus grand État de l'Amérique précolombienne. L'Empire espagnol a conquis la région au. Pendant la période coloniale espagnole, la région s'appelle « le Haut-Pérou » ou « Charcas ». Après la déclaration d'indépendance en 1809, 16 années de guerre se déroulent avant la mise en place de la République de Bolivie, nommée en l'honneur de Simón Bolívar.
Devise (monnaie) / Langage  
ISO Devise (monnaie) Symbole Chiffre significatif
BOB Boliviano (Boliviano) Bs 2
ISO Langage
AY Aymara (Aymara language)
ES Espagnol (Spanish language)
QU Quechua (Quechua language)
Quartier (ville) - Pays  
  •  Argentine 
  •  Brésil 
  •  Chili 
  •  Paraguay 
  •  Pérou